Une région viticole

On dit souvent que Lyon est traversée par trois fleuves, le Rhône, la Saône et le Beaujolais…

Des pôts de Beaujolais (46 cl)
Des pôts de Beaujolais (46 cl)

Certes on boit du Beaujolais  à Lyon, mais il existe d’autres vins produits à proximité.

L’économie viticole est même la première ou la seconde composante de l’activité agro-alimentaire régionale en chiffre d’affaire.

 

D’une part nous trouvons les vins des Coteaux du lyonnais, les Beaujolais (villages et crus), et les Mâconnais, au nord de l’agglomération, le long de la vallée de la Saône, et d’autre part, au sud, le long de la vallée du Rhône, nous sommes à quelques kilomètres de Condrieu, d’Ampuis et des Côtes Rôties…. Et ensuite il y a le vignoble de Saint Joseph, de Crozes Hermitage,… 

Les Beaujolais

 

Le Beaujolais commence aux portes de Lyon. Villefranche est à 30 km de la Place Bellecour.

Les vins sont aujourd'hui meilleurs que ce qu'ils furent il y a quelques années quand la recherche d'une augmentation de la productivité amenait à des ajouts de toutes sortes.

Ce sont des "vins de soif" plaisants...

 

Quoique l’on pense des vins du Beaujolais, la région est d’une grande beauté.

Les collines, les pierres dorées, les caveaux de dégustations humoristiques, tout cela faisait du Beaujolais une des destinations des promenades dominicales.


Le « Clochemerle » est un peu l’équivalent folklorique lyonnais des romans de Marcel Pagnol pour les marseillais. Clochemerle est un roman satirique de Gabriel Chevallier, publié en 1934 qui a connu un succès immédiat et durable avec un tirage en plusieurs millions d'exemplaires et des traductions dans vingt-six langues. Il a été adapté au cinéma et à la télévision. Le toponyme, inventé par Gabriel Chevallier est, aujourd’hui, entré dans la langue courante et sert à désigner un village déchiré par des querelles burlesques.

Plusieurs villages revendiquent l’honneur d’avoir servi de modèle à Clochemerle-en-Beaujolais… honneur qui revient à la commune de Vaux-en-Beaujolais où Gabriel Chevallier a inauguré en 1956, la plaque attribuant son nom à l'ancienne grande rue.

Le roman commence quand Barthélemy Piéchut, le maire de la commune de Clochemerle-en-Beaujolais, dévoile à Ernest Tafardel, l'instituteur, son projet : « Je veux faire construire un urinoir, Tafardel. […] Enfin, dit-il, une pissotière ! »

Cette vespasienne, destinée, bien plus peut-être, à confondre Madame la baronne Alphonsine de Courtebiche, le curé Ponosse, le notaire Girodot et les suppôts de la réaction, qu'à procurer un grand soulagement à la gent masculine de Clochemerle, est édifiée tout près de l'église où Justine Putet, vieille demoiselle, exerce une surveillance étroite.

Illustré par Dubout
Illustré par Dubout
couverture de Siné
couverture de Siné

L'histoire qui démarre alors, riche en rebondissements, sera l'occasion de caricaturer avec verve et justesse la société française de l'époque : riches, pauvres, clergé de campagne et prélats, politiques locaux et ministres, fonctionnaires, militaires, paysans et nobles, hommes comme femmes en prennent pour leur grade. Sous des apparences de gauloiserie, l'auteur laisse voir sa vision de la société et transparaître son caractère de libre penseur. Il dénonce l'hypocrisie, l'arrivisme et la corruption que les vignerons de Clochemerle, des gens simples, subissent et finissent par surmonter grâce à leur bon sens (et au vin de Beaujolais !).

Photo François Riche "Marathon du Beaujolais" véhicule officiel
Photo François Riche "Marathon du Beaujolais" véhicule officiel

Les côtes du Rhône

Yves Cuilleron
Yves Cuilleron

Au sud de Lyon, Vienne est à 30 km et c’est là que commencent les appellations magnifiques des Côte-Rôties, Condrieu, Saint-Joseph, jusqu’à l’Hermitage...

 

Extraits de l’Atlas mondial du vin d’Hugh Johnson :

 

Aucun autre vin rouge de l’est ou du sud de la France ne vous prépare à découvrir la qualité exceptionnelle du Côte-rôtie. Dominant Ampuis, son petit vignoble en terrasses escalade les pentes granitiques de la rive droite du Rhône. On en tire un vin de syrah arrondie avec un peu de viognier, fruité, très fin, qui allie une ardeur toute méridionale à une structure tannique et à un bouquet délicat, digne des plus grands bordeaux.

L’origine de ce vignoble est romaine ou plus ancienne. Jusqu’au XIXe siècle, on vendait son vin dans des vases de 76 litres, contenance d’une double amphore attique. En 1971, année de la première édition de cet atlas, la surface cultivée n’était plus que de 70 ha. En effet, le prix du Côte-rôtie, pourtant un des meilleurs vins de France, justifiait à peine le dur travail sur ces pentes vertigineuses. Depuis, les chroniqueurs et les auteurs spécialisés l’ont redécouvert et la surface du vignoble a plus que doublé en 20 ans….

 

L’appellation Condrieu jouxte, au sud, celle de Côte-rôtie. On y cultive un cépage unique, le viognier. Il y donne une petite quantité d’un vin blanc exceptionnel, onctueux, souple, miraculeusement fruité, avec un parfum floral obsédant, qui est comme l’écho atténué d’un vin du Rhin, et une bouche épicée très persistante…..

Au-dessus d'Ampuis les collines escarpées couvertes de vignes dominent le Rhône