Lorsque je suis entré en 6e, c'était au Collège moderne Chaponnay. Les petites classes étaient installées dans des locaux préfabriqués, du genre "Algeco", implantés sur une place près de la piscine Garibaldi.
En 6e, je suis arrivé dans une classe qui faisait de l'allemand en première langue. Ce choix de mes parents n'avait rien à voir avec une quelconque stratégie de contournement du découpage scolaire ; mon père pensait que comprendre les ordres aboyés par les nazis avaient été une condition de la survie à Auschwitz. Il fallait être prêt à faire face au retour trop probable du pire !!! Cela m'amuse de penser que cela se passait place des Martyrs de la Résistance ; elle ne portait pas encore ce nom.
Je ne suis pas certain que d’apprendre par cœur les poèmes de Goethe ou de Heine soit une bonne préparation aux épreuves annoncées… et pas non plus une bonne préparation à la vie et aux échanges
en Allemagne.
Sah ein Knab ein Röslein stehn,
Röslein auf der Heiden,
War so jung und morgenschön,
Lief er schnell, es nah zu sehn,
Sah's mit vielen Freuden.
Röslein, Röslein, Röslein rot,
Röslein auf der Heiden.
Mes souvenirs de ces années sont très enfouis... Bernard que je viens de revoir après 55 ans sans contact m'a fait resurgir des épisodes de cette époque. Et il avait les photos que je ne possédais plus.
Pour la 3e nous sommes allés dans les locaux anciens du lycée rue Pierre Corneille.
La 2e s'est tenue dans les locaux de la rue Chaponnay.
Pendant ces années j'ai eu une scolarité facile qui ne m'a pas demandé beaucoup de travail. J'avais en particulier de bonnes notes en maths. Je savais que je n'avais aucun mérite particulier mais je me gardais bien de le dire. Les matières qui réclamaient d'y consacrer plus d'énergie et de travail étaient moins favorable.
Mes parents fondaient de grands espoirs sur mes notes en maths ; mon père surtout me rêvait ingénieur. Je les ai beaucoup déçu. A partir de la 1ère, le lycée m'ennuyait beaucoup alors que le débat et l'activisme politique commençaient à me passionner.
Mon père n'a pas vécu assez longtemps pour voir son petit-fils devenir ingénieur ; le rêve s'est réalisé plus tard.
La 1ère a eu lieu dans les nouveaux locaux rue Antoine Charial.
En terminale je suis allé en Math-Elem à Charial puis en Philo au Lycée Ampère.
Au mois de mars 2015 j'ai retrouvé Bernard Chalavoux. Il a gardé de ces années des souvenirs vivants et il m'a aidé à en retrouver quelques uns.